News

Partager sur :

Aurore Geoffret, licence Histoire (2015), responsable des opérations pour Pandatron en Finlande

23 juin 2025 Portraits d’Alumni

Installée en Finlande depuis sept ans, Aurore Geoffret, diplômée de l’UCO Vannes en histoire, travaille aujourd’hui à Helsinki dans une start-up spécialisée dans le coaching exécutif via l’intelligence artificielle. Elle revient pour nous sur son parcours, son arrivée à l’étranger et les compétences que lui a offertes sa formation universitaire.

 

Aurore, vous vivez et travaillez à Helsinki : pouvez-vous nous raconter votre parcours depuis votre licence d’histoire à l’UCO ? 

 

Je m'appelle Aurore Geoffret, je vis en Finlande depuis 2018. J’ai obtenu une licence d’histoire à l’UCO, sur le campus de Vannes. Aujourd’hui, je travaille pour Pandatron, une start-up spécialisée dans le coaching exécutif assisté par intelligence artificielle. J'y occupe le poste de responsable des opérations et du contenu.

 

Quel est le cœur de métier de Pandatron et à quel type de clientèle, vous adressez-vous ?


Nous proposons du coaching professionnel à grande échelle, en utilisant l’intelligence artificielle. L’objectif est de démocratiser l’accès au coaching, qui est souvent réservé aux cadres dirigeants. Grâce à la technologie, nous pouvons offrir des solutions plus accessibles financièrement, ce qui permet aux entreprises d’en faire bénéficier un plus grand nombre de collaborateurs.
Notre clientèle n’est pas exclusivement finlandaise. Nous avons longtemps travaillé avec une entreprise suédoise, une large partie de notre portefeuille est aujourd’hui japonaise, et nous développons actuellement un partenariat avec une entreprise américaine. 

 

Qu’est-ce qui vous a poussée à vous installer en Finlande ?


J’avais déjà vécu lycéenne au Canada, donc l’expatriation ne me faisait pas peur. En France, après plusieurs stages en archives et en musées, je constatais que les débouchés étaient limités. Entre les concours, les contrats publics, la recherche très sélective… J’ai eu envie d’un cadre plus ouvert et plus dynamique. La Finlande s’est imposée un peu par hasard, mais j’avais besoin d’un nouveau départ.

Je suis arrivée à Helsinki en décembre 2018, sans réseau. Ce n’était pas évident au départ. Mais j’ai trouvé un poste d’assistante de direction dans une jeune start-up. L’entreprise a grandi, et moi avec. Aujourd’hui, je suis en charge des opérations et du contenu.

 

Comment s’est passée votre intégration sur place, tant sur le plan professionnel que culturel ?

 

Globalement, mon intégration s’est bien passé. L’anglais suffit dans la vie professionnelle, surtout à Helsinki. La clé, c’est l’autonomie. J’ai appris à me débrouiller seule, à faire preuve de souplesse. C’est une culture où l’on vous fait confiance rapidement, si vous montrez ce que vous savez faire.

 

Revenons à vos années à l’UCO. Quel souvenir marquant gardez-vous de votre licence d’histoire à Vannes ?

 

Ce sont surtout mes professeurs qui m’ont marquée : passionnés, exigeants et bienveillants. J’avais aussi un groupe d’amis très soudé. On passait des soirées à réviser ensemble après nos sorties – dans une ambiance qui mêlait humour et sérieux. Je me souviens d’une fois où l’on a réécrit une chanson célèbre pour en faire un hommage à Alcibiade, figure de la Grèce antique… Un bon mélange entre culture pop et rigueur historique !

 

Comment avez-vous valorisé votre licence d’histoire dans l'univers de la tech ?

 

On ne m’a pas forcément posé la question de manière frontale. Mais ce que j’ai mis en avant, ce sont les compétences que m’avait apportées la formation : la capacité de recherche, l’analyse critique, la structuration des idées, l’autonomie. L’histoire nous apprend à être stratégique, à avoir une vision globale des événements. Ce sont des qualités que j’utilise tous les jours dans mon travail. Prendre des décisions, en évaluer les conséquences à court et long terme, anticiper les interactions entre différents facteurs… C’est très proche de l’approche historique. La licence d’histoire m’a donné des outils précieux pour travailler dans la tech.

 

Quel message souhaiteriez-vous transmettre aux étudiantes et étudiants de l’UCO ?


Ne vous enfermez pas dans une case. Ce n’est pas parce que vous faites des études d’histoire que vous devez forcément devenir historien ou historienne. Ce que vous apprenez est précieux et transférable dans d’autres secteurs. Il faut savoir reconnaître vos compétences, élargir vos horizons, et ne pas avoir peur de sortir des sentiers battus.
Si je devais résumer en un mot, ce serait : « Ouvrez vos horizons ». En France, on a parfois tendance à se figer dans des parcours tout tracés. Or, un diplôme peut vous emmener bien plus loin que vous ne l’imaginez. Il suffit d’y croire et d’oser.




1
J'aime