Marine Vitour, licence Droit (2018), avocate
Diplômée de la licence de Droit de l’Université catholique de l’Ouest (campus d'Angers), Marine Vitour est avocate à Paris.
Elle compte parmi les premiers diplômés de la Faculté de Droit, économie, gestion, rétablie en 2015. En effet, la Faculté libre de Droit avait fermé ses portes en 1969, et c'est en 2015 qu'a débuté cette renaissance de la formation juridique.
Dans cet entretien pour les Alumni UCO, elle partage son parcours académique et professionnel.
Pourriez-vous vous présenter et nous raconter votre parcours ?
J’ai 27 ans et j’exerce à Paris, en qualité d’avocate collaboratrice au sein du cabinet JCD Avocats.
Après ma licence de Droit à l’UCO, j’ai intégré le Master 1 Justice procès et procédures à l’Université de Rennes 1, dans la perspective de préparer le concours de l’ENM. Ensuite, j'ai intégré le Master 2 Contrat et responsabilité à l'Université de Paris 1 Panthéon-Sorbonne pour renforcer mes compétences en droit privé général.
Après plusieurs expériences de stage en juridictions et cabinets d’avocat, j’ai finalement décidé de m’inscrire à l’examen du CRFPA à la sortie de mon Master 2 en 2020. Admise à l'école d'avocat, j'ai intégré l’EFB en janvier 2021. En parallèle, j'ai obtenu un second Master 2 en contentieux et arbitrage à l'Université de Paris 2 Panthéon-Assas.
J’ai obtenu le certificat d’accès à la profession d’avocat en octobre 2022 et ai débuté ma première collaboration en janvier 2023.
Le Droit est un vaste domaine ! Pouvez-vous décrire vos responsabilités et les types de cas sur lesquels vous travaillez ?
Je travaille dans un cabinet spécialisé en voies d’exécution, domaine que j’ai eu l’opportunité de découvrir à l’occasion d’un cours en Master 1. Cette matière constitue un volet du droit privé et s’attache au recouvrement des sommes auxquelles un débiteur est condamné. La condamnation d’un débiteur n’a d’utilité que si ce dernier dispose d’un patrimoine suffisant pour s’acquitter des sommes dues.
Les voies d’exécution constituent un arsenal qui permet, en premier lieu, de prendre des mesures conservatoires pour « geler » le patrimoine de son débiteur, en entreprenant des saisies conservatoires sur ses meubles, ses parts de société, ses comptes bancaires ou encore en inscrivant des sûretés judiciaires sur ses biens immobiliers, telle que l’hypothèque.
Une fois la condamnation obtenue, les voies d’exécution permettent, en deuxième lieu, de parvenir au recouvrement des sommes dues en pratiquant différentes mesures de saisie, dont la plus emblématique est la saisie-immobilière.
Ces mesures nécessitent, de façon générale, des autorisations judiciaires et font naître de nombreux contentieux entre le débiteur et le créancier, ce qui conduit à exercer ses fonctions d’avocat avec une activité plaidante importante.
Qu'est-ce que vous appréciez le plus dans votre carrière d'avocate ? Comment gérez-vous les défis professionnels au quotidien ?
Le métier d’avocat est un métier dans lequel on apprend et on découvre de nouvelles problématiques tous les jours. C’est également un métier qui permet d’échanger avec de nombreux professionnels (commissaires de justice, notaires, magistrats, administrateurs judiciaires, liquidateurs…). Il nécessite une grande curiosité, une formation constante et également une implication personnelle importante.
En 2015, vous avez démarré votre licence de Droit. Pourquoi avoir choisi d’étudier à l’UCO ?
L’UCO présentait l’avantage de réunir des étudiants de première année en très petit effectif, avec un accompagnement et un encadrement très privilégié, ce qui s’avère être un réel atout pour des études de droit. La possibilité d’effectuer 4 mois de stage en troisième année de licence présentait également un avantage considérable.
Quels souvenirs gardez-vous de votre licence de Droit à l’Université catholique de l’Ouest ?
Je garde de très bons souvenirs de tous les professionnels et surtout de nos référents de licence, avec lesquels nous pouvions échanger de manière privilégiée et informelle en dehors des cours.
Quels conseils aimeriez-vous donner aux étudiants actuels de l'UCO qui aspirent à une carrière juridique ?
Outre les conseils plutôt classiques relatifs à l’importance d’effectuer des stages, je pense qu’il est important de ne pas avoir peur de se tromper de voie, de faire preuve de curiosité et surtout, ne pas hésiter à changer de domaine pour en découvrir de nouveaux.