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Yasmine Tchoua, MBA Global Business Administration (2012), Directeur Général du Fonds de Préservation de la Biodiversité au Gabon
Yasmine Tchoua, diplômée en 2012 du MBA Global Business Administration de l’UCO, est aujourd’hui Directeur Général du Fonds de Préservation de la Biodiversité au Gabon. Forte d’une expérience de plus de dix ans dans le secteur financier et engagée depuis plusieurs années dans des projets de financement durable, elle œuvre désormais à la mise en place de mécanismes innovants pour la conservation de la biodiversité gabonaise.
Vous êtes Directeur Général du Fonds de Préservation de la Biodiversité au Gabon. Pouvez-vous nous présenter votre parcours professionnel ?
Je suis Yasmine Tchoua, Directeur Général du Fonds de Préservation de la Biodiversité au Gabon (FFBG) depuis le 1er septembre 2024. Mon parcours est marqué par plus de dix ans d’expérience dans le secteur financier, notamment au sein de la trésorerie d’Ecobank Gabon et de la Mairie de Libreville en tant que Directeur général des Finances, avant de m’orienter vers des projets à portée environnementale. J’ai poursuivi mon parcours au sein de la Direction Générale de l’Environnement où j’ai été désignée point focal du projet BIOFIN avec le PNUD, avant d'occuper le poste de consultante sur les projets Blue Bonds et PFP au sein de l’ONG The Nature Conservancy (TNC), où j’ai coordonné les échanges entre les institutions gabonaises et les bailleurs de fonds et participé à la mise en place de ces mécanismes de financement innovants. Aujourd’hui, je mets mon expertise en finance et en gestion des relations avec les institutions au service de la conservation de la biodiversité gabonaise.
Qu’est-ce qui vous a conduite à travailler dans le domaine du développement durable et de la finance liée à la nature ? Y a-t-il eu un moment clé dans ce choix ?
C’est au fil de mon parcours, notamment lors de mon passage au ministère des Affaires Étrangères, que j’ai pris conscience de l’enjeu fondamental que représente la préservation de l’environnement pour notre pays. Le One Forest Summit, organisé au Gabon, a été un déclic. J’y ai découvert le potentiel des mécanismes de financement durable pour protéger nos ressources naturelles. Par la suite, j’ai intégré des projets tels que BIOFIN avec le PNUD et les Obligations Bleues (Blue Bonds) avec The Nature Conservancy, qui m’ont permis de combiner mes compétences financières à des objectifs environnementaux concrets.
Quel est votre rôle et quelles sont vos principales responsabilités au sein du FPBG ?
En tant que Directeur Général du FPBG, je supervise la stratégie de financement durable pour soutenir la conservation de la biodiversité au Gabon à travers la mise en œuvre effective de mécanismes durables et innovants. Je suis chargée de la mobilisation des ressources, de la gestion des partenariats nationaux et internationaux, et du développement de projets et mécanismes innovants tels que les Blue Bonds et le PFP (Projet de Financement pour la Permanence). Mon rôle inclut également la gouvernance du Fonds, le suivi rigoureux des projets financés, et l’implication des parties prenantes locales dans une démarche transparente et durable.
Quels souvenirs gardez-vous de vos années à l’UCO et en quoi cette expérience a-t-elle influencé votre parcours professionnel ?
Je garde de très bons souvenirs de mon parcours à l’Université catholique de l'Ouest. Cette expérience m’a épanouie et m'a permis de me plonger avec aisance dans le domaine professionnel. L’encadrement et l’accompagnement académique que fournit l’UCO à ses étudiants sont des portes ouvertes sur le monde professionnel.
Quels sont vos objectifs avec votre équipe et quelle est votre vision de l’avenir « vert » ?
Notre objectif est de garantir un financement stable et pérenne pour la préservation des écosystèmes du Gabon, tout en assurant un impact concret pour les populations locales. Nous voulons renforcer la transparence, l’efficacité et l’innovation dans nos mécanismes de financement. Ma vision de l’avenir vert repose sur une économie durable, où la biodiversité est au cœur du développement, et où chaque projet prend en compte les générations futures. Le Gabon a le potentiel d’être un leader mondial de la finance verte, et nous œuvrons dans ce sens.
Quel conseil donneriez-vous aux étudiants de l’UCO qui envisagent une carrière dans le développement durable ?
Le secteur du développement durable, de nos jours, permet d’avoir une visibilité plus large de l’environnement et de l’écologie. C’est un secteur qui, à travers des pratiques responsables, offre des opportunités diverses en matière de croissance sur le plan économique, environnemental et social. Je profite également de cette occasion pour inciter tous les enseignants de l’UCO à continuer la sensibilisation sur ces sujets majeurs !