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Georges Le Guillanton, licence ès sciences (1958)
En cette journée mondiale du bénévolat, nous sommes heureux de vous partager ce témoignage de Georges Le Guillanton. Ce diplômé de la promotion 1958 a été directeur de recherche au CNRS, professeur à l’UCO, et est toujours actif auprès de son « Alma Mater » en participant bénévolement la sauvegarde et la valorisation du patrimoine scientifique de l’Université catholique de l’Ouest.
Pourriez-vous vous présenter et évoquer votre parcours académique et professionnel ?
Je m’appelle Georges Le Guillanton. Je suis né en 1937 à Pontivy, dans le Morbihan, où j'ai fait mes études primaires et secondaires. J’avais la chance d’avoir eu en terminale un professeur de chimie exceptionnel qui m’a transmis son attrait pour cette matière.
Après mon baccalauréat, j'ai donc rejoint l'université catholique de l'Ouest à Angers où j'ai obtenu une licence ès sciences physiques en 1958. J’ai intégré le laboratoire de recherche de chimie de l’UCO, où j'ai commencé ma carrière de chercheur au CNRS. J'ai été promu maître de recherche en 1975, puis directeur de recherche en 1984. En 2000, j'ai pris ma retraite du CNRS, et ai continué pendant un temps de travailler sur mes sujets de recherches en tant que professeur émérite de l’UCO, avant de changer totalement d’orientation : je me suis engagé dans la vie associative et je travaille à la préservation du patrimoine scientifique.
Vous avez mené une carrière au CNRS, quels ont été les domaines de recherche que vous avez explorés ?
J’ai intégré le CNRS en 1959 pour le quitter en 1999 ! Pendant toute ma carrière, j'ai travaillé sur la chimie organique, en particulier sur l‘électrochimie du soufre et de dérivés soufrés. J'ai publié plus de 100 articles dans des revues scientifiques internationales et présenté de nombreuses communications et conférences dans des congrès en France et à l’étranger.
En tant que responsable bénévole de la collection des instruments scientifiques, comment vous êtes-vous impliqué dans ce projet ?
Passionné de science, j'ai organisé des expositions à l’UCO et en partenariat avec la ville d'Angers et Terre des sciences, mais aussi pour le cinquantenaire du CNRS.
En 2000, devenu professeur émérite de l’UCO, j'ai vu la bibliothèque universitaire s'agrandir en récupérant le sous-sol où était entreposé du matériel scientifique datant de 1877. Nous avons agi pour sauver ce patrimoine. En 2013, un local de 200m2, autrefois occupé par l'Ecole Supérieure d’Electronique de l’Ouest (ESEO), nous a été attribué. Avec une équipe de cinq bénévoles, mon engagement se poursuit dans la préservation et la valorisation de cette collection.
Chaque année, nous participons aux journées du patrimoine, et accueillons aussi tout au long de l'année des groupes d'élèves de nombreuses écoles du Maine-et-Loire pour illustrer l’histoire de la recherche scientifique.
Quelles sont les pièces significatives conservées dans ces collections ?
Nos collections, enrichies par le patrimoine propre de l’Université catholique de l’Ouest et par des dons, comptent plus de 2 500 pièces. Nous étudions et restaurons les appareils, les faisant marcher et les intégrant dans des bases de données spécialisées. Annuellement, nous présentons au moins une communication dans des congrès.
Parmi nos pièces majeures, un microscope du XVIIIe siècle fabriqué pour le célèbre professeur Charles, et deux instruments réalisés par les professeurs de physique Maurice Couette et Ferdinand Charron. Maurice Couette a laissé un viscosimètre à l'UCO, prototype des viscosimètres modernes, tandis que Ferdinand Charron a conçu un dispositif mondialement connu pour entretenir les oscillations des pendules de Foucault par un électro-aimant.
Georges Le Guillanton avec un groupe d'étudiants lors d'une visite des collections scientifiques de l'Université catholique de l'Ouest
Quels souvenirs gardez-vous de vos années étudiantes ?
De mes années étudiantes, j’ai notamment en mémoire les pèlerinages étudiants vers Chartres, rassemblant des centaines d'étudiants d'Angers. Nous marchions jusqu'à la cathédrale, dormant dans une grange à mi-chemin.
J'ai aussi vu toute l’évolution de « la Catho » depuis près de 70 ans, et je compte bien être présent aux 150 ans de l’Université catholique de l’Ouest en 2025 !
J'ai toujours apprécié l'enseignement à l'UCO, une université à taille humaine, favorisant un encadrement étroit et des contacts faciles entre étudiants et enseignants. Cette proximité est précieuse.
Un message pour nos Alumni ?
Nous organisons une visite guidée des collections scientifiques de l’UCO le jeudi 18 janvier de 13h00 à 13h45 réservée à des Alumni, et je serai ravi de vous y retrouver !
Nous accueillons volontiers de nouveaux bénévoles dans notre équipe composée notamment de chimistes et de physiciens. J'espère également que nous pourrons prochainement explorer l'histoire de l'informatique, au travers des nombreuses pièces que nous conservons.