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Crédit: Déborah Gnagne. D.R.
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Déborah Gnagne (Master IMA, 2008), co-fondatrice de DAYO

18 octobre 2023 Portraits d’Alumni

Déborah Gnagne, ancienne étudiante l'UCO, partage son parcours de ses débuts en études de mathématiques à la fondation récente du cabinet de courtage DAYO. Son expérience à l'UCO l'a préparée à ces défis professionnels, et elle offre des conseils précieux aux étudiants intéressés par le secteur de l'assurance. Un exemple inspirant de réussite pour la communauté UCO !

Son entrée récente au "Choiseul 100 Africa" honore son engagement parmi les 200 jeunes dirigeants africains de moins de 40 ans les plus talentueux.

 

Pourriez-vous vous présenter et nous parler de votre parcours universitaire et professionnel ? 

 

Je suis Déborah Gnagne, ivoirienne, née en 1985. Après le baccalauréat en 2003, j'ai quitté la Côte d'Ivoire pour la France et obtenu mon DEUG mathématiques et informatique appliquées à Reims. J'ai ensuite poursuivi à l'Université Catholique de l'Ouest, où j’ai décroché ma licence en Mathématiques appliquées en 2006 et mon master en Actuariat, en 2008. 
J'ai ensuite débuté ma carrière au Luxembourg dans un cabinet d’actuaires. Mon plan initial a toujours été de revenir en Afrique pour contribuer au développement du continent. En 2013, j'ai donc intégré un groupe panafricain d'assurance : d'abord en tant que responsable Actuariat Groupe, puis directrice technique pour les risques IARD pour enfin devenir directrice du développement commercial du Groupe.
En 2019, j’ai décidé de donner une nouvelle dimension à ma carrière en changeant de métier, passant d'assureur à courtier d'assurance. Je suis partie de la Côte d'Ivoire pour aller au Bénin, pour enfin devenir directrice générale pays dans l’une des filiales de mon nouvel employeur. Après quelques mois, on m'a confié des responsabilités régionales en plus de mes fonctions locales.

 

Vous avez obtenu votre diplôme de l'UCO avec un Master en Mathématiques appliquées, en 2008. Quelle a été votre expérience d'étudiante à l'UCO ? 


Mon expérience d'étudiante à l'UCO a été enrichissante ! Je garde de très bons souvenirs de ma promotion IMA 4 Smirnoff. Le séjour d’échange universitaire à Hong Kong a été particulièrement marquant. Travailler en équipe sur des projets jusqu'au petit matin a été une expérience forte, qui m'a préparée au monde professionnel.
L'enseignement à l'IMA était rigoureux et la proximité avec les professeurs nous a poussé à nous surpasser. Grâce à cette exigence, j'ai acquis des compétences qui me servent encore aujourd'hui, notamment en matière d'anticipation et de résolution de problèmes.
Le cours de sociologie des entreprises avec madame Dugué Lamy a été capital : ce que j'ai appris dans ce cours m'a énormément aidé dans la gestion des équipes au début de ma carrière professionnelle en Afrique. 
Les cours sur les algorithmes et les processus stochastiques ont également été très utiles. J'utilise encore la méthodologie mathématique pour construire des stratégies commerciales et organisationnelles.

 

D’Ask Gras Savoye à DAYO, comment s’écrit désormais votre carrière  ? 

 
J’ai travaillé durant 4 années chez ASK Gras Savoye. J’ai dirigé 3 de ses filiales au Bénin, au Libéria et en Sierra Leone. Gérer des équipes et une entreprise en Afrique est un défi, mais j'embrasse ces responsabilités avec enthousiasme. 
À partir de ce mois d'octobre, je démarre un nouveau chapitre de ma carrière en lançant DAYO, une entreprise panafricaine spécialisée dans le courtage d'assurance. Notre objectif est de devenir prochainement le leader du courtage d’assurances en Afrique.


Quels sont, selon vous, les tendances de développement du marché de l'assurance en Afrique ?


Le marché de l'assurance en Afrique présente un potentiel de croissance fulgurante, soutenu par la projection d'une forte croissance démographique sur le continent d'ici 2050. Les économies africaines sont également dynamiques, avec six pays africains figurant parmi les dix économies les plus performantes du monde en 2019. Malgré cela, le taux de pénétration de l'assurance en Afrique reste parmi les plus bas au monde. 
Les gouvernements africains et les régulateurs considèrent l'assurance comme un levier de développement économique et social, ce qui entraine des réformes visant à renforcer le secteur. Certaines assurances sont devenues obligatoires, comme l'assurance des risques de construction au Bénin et l'assurance santé. Des mesures ont également été prises pour renforcer la capacité financière des compagnies d'assurance, telles que l'augmentation du capital social requis dans la zone de la Conférence Interafricaine des Marchés de l'Assurance.
La digitalisation joue un rôle essentiel dans le secteur de l'assurance, compte tenu de l'ampleur de l'usage des télécommunications et des monnaies virtuelles (Mobile Money) sur le continent. Les services aux assurés sont en pleine digitalisation, avec des pays comme la Côte d'Ivoire et le Maroc adoptant des attestations d'assurance automobile digitales.


Quels conseils donneriez-vous aux étudiants actuels de l'UCO qui souhaitent se diriger vers le secteur de l'assurance ?


L'UCO offre une formation polyvalente précieuse. Travailler dans l'assurance signifie être en interaction avec de nombreux secteurs et collaborer avec des gens du monde entier. Je conseille aux étudiants de ne négliger aucune matière car pour réussir dans les assurances, il faut être capable de cerner des environnements différents et de s’y adapter.


Auriez-vous un message à transmettre à la communauté UCO ? 


Salutations chaleureuses à toute la communauté UCO ! Je suis fière d’appartenir à ce réseau qui contribue avec succès au développement économique et social dans plusieurs pays du monde. 




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